Atome #6

Écriture automatique. Exercice de fond aussi bien que de forme. Quand le temps court-circuite les désirs ; quand la matière prend le pas sur l’énergie ; quand les moyens ne sont plus justifiés par la fin ; que la fin n’a plus d’issue que l’arrivée imminente. Phrases sans verbe, mots qui se suivent mais ne s’enchaînent pas. Quel intérêt peut avoir une telle démarche ? La course au sens emporte tout sur son passage. Le temps imparti sera-t-il écoulé avant que l’homme n’ait pu atteindre son but ? Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j’ère (ou ère-je) ? Tant de questions sans réponse. Toujours les mêmes. Atome de fiction, certes, mais où est la fiction ? Le questionnement infondé en est-il ? L’essai infructueux et non transformé peut-il avoir valeur de fiction ? Fiction : « Œuvre littéraire bâtie sur l’imaginaire, l’irréel ». Je ne suis pas réel, donc, ou ceci n’est pas fiction. « La deux, Monsieur ». « La une ? » Ou les deux, comme toujours. Blanc/noir. 1/0. Binaire. Bit. Information. Le sens n’est pas loin, mais il échappe toujours à qui le cherche trop ardemment. Foutu, alors. C’est la fin.

[Atome original]


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.