- Oh, quelle beauté !
- N’est-il pas ?
- Positivement, indubitablement !
- Tu me flattes.
- Je te flatte, tu me flattes, il nous flatte, nous nous flattons, vous vous flattez, elles nous flattent.
- N’imagine pas un instant flagorner.
- Jamais je n’oserais ! Je risque trop gros.
- Tu ne le sais que trop bien.
- Je ne le sais que trop bien. Roooh, dis, tout de même. Plus je l’observe, plus j’en suis ébahi. Ce bouton de manchette est une pure merveille !
- À qui le dis-tu. Je n’en suis pas peu fier. Il m’a coûté les yeux de la tête. Toi, tu es passé chez le coiffeur ?
- Ah, tu as remarqué. Réussi, non ?
- Et comment ! Ton Elias est doué.
- Ce n’était pas Elias cette fois-ci. Il était en vacances. J’y ai gagné au change. Géraldine m’a fait une coupe qu’on m’envie.
- Oh oui, moi je te l’envie !
- Tu n’es pas le seul. Au salon, j’ai dû fuir sous l’avalanche de compliments.
- Roooh, veinard. Redis-moi comme je suis bien habillé.
- Tu es bien habillé.
- Redis-moi comme je suis beau.
- Tu es beau.
- Redis-moi comme tu m’aimes.
- Je t’aime.
- Redis-moi comme tu n’aimes que moi.
- Je n’aime que toi. Et moi.
- Oui, bien sûr. Toi, et moi. C’est naturel.
- Normal.
- Logique.
- Univoque.
- Inévitable.
- Incontournable.
- Fulgurant.
- Inégalable.
- Éternel.
- Universel.
- Dis-moi comme tu n’aimes que moi.
- Je n’aime que moi.
- Tu n’aimes que moi, toi aussi.
- Bien sûr. Toi, toi et toi.
- Oh, merci.
- C’est tout naturel.
- Universel.